Cannabis et douleur : le focus

Une halte pour mieux comprendre la douleur

La problématique sur la douleur est délicate. Donc, il nous semble important de convoquer plusieurs profils de personnes ayant des connaissances sur le sujet. Ainsi, nous aurons une compréhension à la fois complète et diversifiée.

La douleur vue par une journaliste

Marie-Céline Ray, via Futura-Sciences, définit la douleur comme “(…) une sensation pénible ressentie en un point du corps”. Dans la foulée, elle ajoute, contre toute attente que celle-ci (la douleur) est importante pour chaque individu. Comment expliquer cela ? En effet, “Certaines personnes souffrent d’une maladie génétique qui réduit ou supprime la douleur : le syndrome d’insensibilité à la douleur”, précise-t-elle. En clair, la douleur est à la fois désagréable, mais vital.

Outre ce qui précède, elle distingue deux principaux types de douleur. Entre autres, les douleurs aiguës et celles chroniques. De fait, les premières sont des sensations pénibles de courte durée. Dans cet ordre d’idées, il peut s’agir d’une douleur ressentie à la pose de votre main sur une surface chauffante. Les dernières, quant à elles, s’étendent sur la durée. Certaines personnes peuvent les subir pendant plusieurs mois. En guise d’illustration, la fibromyalgie.

La douleur vue par un pharmacien

De fait, les personnes sujettes à la douleur ont tendance à s’orienter vers une auto-médication. Par conséquent, elles sont en contact permanent avec des pharmaciens. Dit ainsi, nous vous proposons de faire un arrêt sur une interview réalisée par l’Institut Analgesia, à l’occasion de la journée mondiale contre la douleur. Sandrine JALLET, Pharmacien d’officine à Issoire répond à quelques questions et fait un panorama sur son quotidien avec des patients souffrant de douleurs. Regardons donc !

La douleur vue par un médecin généraliste

À la suite des regards précédents, nous vous proposons d’évoluer d’un cran. En effet, cette fois-ci, voyons ce qu’est la douleur pour un médecin généraliste. Afin d’y arriver, nous prenons une autre interview réalisée l’Institut Analgesia à l’occasion de la journée mondiale contre la douleur. Laurent LETRILLIART, Médecin généraliste, Professeur à l’Université Claude Bernard Lyon 1 et chercheur dans l’unité HESPER, se prête au jeu des questions-réponses. Regardons !

La douleur vue par un algologue

Finissons donc notre tour d’horizon des regards sur la douleur ! Ici, faisons appel à un professionnel spécialisé en la matière. Pr Nadine ATTAL, Médecin algologue au CHU Amboise Paré et chercheur dans l’unité Inserm U987, nous parle. Soyons attentifs !

À la fin de cette interview, le Professeur précise que malgré les traitements avancés, certaines douleurs parviennent à résister. Donc, l’espace est ouvert pour des solutions parallèles. Dans cet ordre d’idées ? Quel peut bien être l’apport du cannabis ? Ce dernier peut-il aider à soulager la douleur ?

Cannabis et douleur : parlons-en !

Les plus curieux d’entre nous ont déjà parcouru de nombreuses pages sur le web. Pourquoi ? Afin de savoir si le cannabis soulage la douleur. La réponse ? Vous vous en doutiez : c’est Oui. Sous peine de vous perdre dans l’univers très vaste de cette substance, nous vous proposons de faire des arrêts sur des molécules du cannabis pouvant aider contre la douleur.

Le Δ-9-tétrahydrocannabinol

Il est beaucoup plus appelé THC. De fait, c’est le cannabinoïde le plus abondant de la plante de cannabis. Nous vous donnons plus de détails sur cette molécule.

• Formule : C₂₁H₃₀O₂
• Formule brute : C₂₁H₃₀O₂;
• Masse molaire : 314,45 g/mol
• Nom IUPAC : (−)-(6aR,10aR)-6,6,9-trimethyl- 3-pentyl-6a,7,8,10a-tetrahydro- 6H-benzochromen-1-ol
• Nom IUCPAC : (6aR,10aR)-6,6,9-triméthyl-3-pentyl-6a,7,8,10a-tétrahydrobenzo, chromén-1-ol
• Solubilité : Glycérol, Alcool, Acétone, Huile de base

En effet, le THC a des propriétés analgésiques et thérapeutiques. Sa prise en petite quantité, sur du court terme, peut aider à soulager des douleurs, sans effets secondaires. Néanmoins, il est nécessaire de savoir qu’une prise prolongée ou de grande quantité peut engendrer des effets psychotropes. Cette information ne remplace pas un avis médical. Par ailleurs, nous vous invitons à vous référer à la réglementation de votre pays sur la consommation des produits contenant du THC. La quantité maximale varie d’une nation à une autre. Le non-respect de cette législation peut engendrer des sanctions sévères.

La cannflavine A et la cannflavine B

La cannflavine A et la cannflavine B sont sans doute les molécules les moins connues de la plante de cannabis. De fait, ce sont des flavonoïdes. Ils ont été découverts par une équipe de chercheurs de l’université de Guelph, au Canada. Selon ceux-ci (ces chercheurs), ces molécules seraient plus puissantes que de l’aspirine. Leur rapport (en Anglais) en fait écho. En effet, leur présence en petite quantité dans la plante de cannabis justifie le fait qu’ils soient très peu connues, comme anti-douleurs. Des recherches plus profondes sur ces molécules permettant, elles aussi de soulager des douleurs sont en cours.

Le cannabidiol

Cette molécule est plus connue sous le nom de CBD. De fait, c’est certainement la plus célèbre, à la rédaction de cet article, des molécules du cannabis. Nous vous donnons ses détails plus bas.

• Formule : C₂₁H₃₀O₂
• Formule brute : C₂₁H₃₀O₂;
• Masse molaire : 314,464 g/mol
• Numéro CAS : 13956-29-1
• Nom UICPA : 2–5-pentylbenzène-1,3-diol
• CID PubChem : 644019

Les vertus thérapeutiques du CBD sont connues. Celles-ci n’ont plus besoin d’être vantées. Concentrons-nous sur son apport pour les patients sujets à la douleur.

En effet, une étude a été réalisée par une équipe de scientifiques de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR‑CUSM) et de l’Université McGill. Sous la houlette du Dr Gabriella Gobbi, cette équipe montre que le CBD agit par l’intermédiaire du mécanisme qui lie les récepteurs impliquées dans la douleur (TRPV1). À ce sujet,  Danilo De Gregorio, boursier de recherches postdoctorales à l’Université McGill explique.

« Nous avons découvert que chez les modèles animaux de la douleur chronique ou neuropathique, de faibles doses de CBD administrées pendant sept jours soulagent la douleur et l’anxiété, deux symptômes souvent associés  dans cette condition».

Dr Gabriella Gobbi de renchérir :

« Nos conclusions font la lumière sur le mécanisme d’action du CBD; elles démontrent que cette substance peut être utilisée comme médicament sans produire les effets secondaires dangereux associés au THC…»

Dans la même lancée, elle chute en affirmant :

« Il  y a des données limitées qui suggèrent que le CBD soulage la douleur chez les humains, mais il faut faire davantage d’études cliniques plus larges…»

À la suite de ce qui précède, il est clair que le CBD soulage des douleurs. Aussi, contrairement au THC, cette molécule est légale dans la plupart des pays. Par conséquent, vous la trouverez en vente sous plusieurs formes comme chez CBD.fr

Pour aller encore plus loin, nous vous recommandons ce livre gratuit sur le cannabis thérapeutique.