Le CBD est légal en France, mais pas le THC

Il ne faut pas confondre cannabis et cannabidiol. D’autant que le second est légal sous certaines formes dans l’Hexagone… Tandis que l’autre ne l’est pas ! Car le cannabidiol (connu sous le sigle CBD) n’est que l’une des multiples substances actives issues du plant de chanvre, qui n’a pas les effets psychoactifs de son cousin le THC – celui qui rend « stone ».

En somme, ce qu’on appelle habituellement « cannabis », et qui contient de fortes concentrations de THC (tétrahydrocannabinol) est toujours considéré comme un produit stupéfiant. Et donc illégal en France comme dans de nombreux pays sur la planète. Par contre, le cannabis faisant la part belle au cannabinoïde connu sous le nom de cannabidiol, lui, est légal dès lors que ses niveaux de THC ne dépassent pas 0,2 %.

Toutefois, la législation reste floue en France à ce sujet. À l’heure actuelle, aucun texte de loi ne dit clairement que le CBD est légal ou qu’il ne l’est pas. Concrètement, il est autorisé à la vente sous forme d’E-liquide CBD, à utiliser dans une cigarette électronique.

Mais il se trouve également sous d’autres formes (notamment huile ou pâte), sans que son achat et sa consommation soient répréhensibles… Pour essayer de faire simple, disons que le CBD n’est pas interdit par la loi française, contrairement au THC.

CBD vs THC : deux cannabinoïdes aux effets bien distincts

Le cannabidiol (CBD) et le tétrahydrocannabinol (THC) sont deux molécules naturellement présentes dans le cannabis. Ils font partie des cannabinoïdes, un groupe de plus de 500 composés identifiés dans la plante de chanvre (Cannabis sativa L.), parmi lesquels une centaine interagit avec le système endocannabinoïde humain. Bien que leurs structures chimiques soient très proches – ils partagent la même formule moléculaire (C₂₁H₃₀O₂) – leurs effets sur l’organisme diffèrent radicalement.

Le THC : l’effet psychoactif du cannabis

Le THC est le principal responsable de l’effet psychotrope du cannabis.

• Il agit en se liant directement aux récepteurs CB1 situés dans le cerveau, ce qui entraîne une modification de l’état de conscience.

• Ses effets recherchés incluent : euphorie, sensation de bien-être, relaxation et amplification sensorielle.

• Mais il peut aussi provoquer des effets secondaires : yeux rouges, augmentation de l’appétit (“munchies”), troubles de la mémoire à court terme, anxiété, voire paranoïa chez certains consommateurs.

Le THC est donc considéré comme une substance à potentiel addictif. D’après l’Inserm, environ 9 % des consommateurs réguliers développent une dépendance, un chiffre qui grimpe à près de 17 % lorsqu’il est consommé dès l’adolescence.

Sources :

• National Institute on Drug Abuse (NIDA)

• Inserm – Cannabis : quels effets sur la santé ?

Le CBD : une molécule non euphorisante aux vertus thérapeutiques potentielles

Contrairement au THC, le CBD n’est pas psychoactif et ne provoque pas de sensation d’ivresse.

• Il agit de façon indirecte sur le système endocannabinoïde, en modulant les récepteurs CB1 et CB2 sans les activer fortement.

• Cela explique son absence d’effet euphorisant et son profil de sécurité beaucoup plus favorable.

Effets potentiels du CBD (selon la recherche) :

• Anxiété et stress : plusieurs études indiquent que le CBD pourrait réduire l’anxiété sociale et les symptômes liés au stress.

• Douleur et inflammation : ses propriétés anti-inflammatoires sont étudiées pour le soulagement des douleurs chroniques.

• Troubles neurologiques : il est déjà utilisé dans certains médicaments, comme l’Epidiolex® (autorisé par la FDA et l’EMA), pour réduire les crises d’épilepsie sévère chez les enfants atteints du syndrome de Dravet ou de Lennox-Gastaut.

• Neuroprotection : des recherches explorent son rôle potentiel dans la maladie d’Alzheimer ou la sclérose en plaques.

Le CBD présente une toxicité très faible : l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a conclu en 2018 qu’il ne montrait aucun risque significatif d’abus ou de dépendance.

Sources :

• World Health Organization (WHO) – Critical Review Report on CBD, 2018

• FDA – Epidiolex®

• Journal of Clinical Investigation, 2019

En bref :

• Le THC est l’acteur principal de l’ivresse cannabique, avec ses avantages récréatifs mais aussi ses risques (addiction, anxiété).

• Le CBD, lui, se distingue par son absence d’effet euphorisant et son potentiel thérapeutique grandissant, qui attire de plus en plus la recherche médicale.

Légalisation du CBD en France : faut-il aller plus loin ?

Certes, l’avancée légale concernant le CBD est positive, mais tout reste à faire. Le ministère de la Santé se veut prudent et la position du gouvernement sur le sujet ressemble à un numéro d’équilibriste. Dans le même temps, l’Agence nationale du médicament s’est clairement prononcée contre.

On ménage donc la chèvre et le chou pour ne pas trop s’engager, alors que le cannabidiol vapé est disponible en France depuis quelques années déjà, en profitant du flou juridique qui persiste.

Au-delà du seuil de 0,2 % de THC autorisé dans les produits commercialisés, il faut garder à l’esprit que seule la forme liquide du CBD (destinée aux cigarettes électroniques) est vraiment légale. L’achat et la consommation de résine ou d’herbe à fumer ne sont donc pas réglementés, d’autant que le taux de THC y est souvent plus élevé (autour de 15 %). En outre, n’est autorisée en France que l’utilisation des graines et des fibres.

Mais quid de l’huile de CBD, qui permet de profiter des bienfaits de la substance sans exposer ses poumons à une fumée potentiellement néfaste ? Quid de la pâte de CBD ? Sur ces sujets, c’est silence radio.

En outre, le CBD est considéré comme un « complément alimentaire », ce qui interdit de le présenter comme un médicament. Et d’en faire une publicité éclairée à destination des utilisateurs et des patients.

Dommage, car, en attendant, de nombreux bénéficiaires potentiels n’en profitent pas. Il est donc nécessaire d’aller plus loin et de mettre les choses au clair : plus qu’une question de bien-être pour les consommateurs, c’est une affaire de santé publique.

À ce titre, vous pouvez donc acheter du CBD en France sur notre CBD shop. La condition à respecter pour que le produit soit légal est qu’il ne dépasse pas le taux de 0,2% de THC.